Aie !  J’ai mal pendant les rapports ! Causes et Solutions.

Aie ! J’ai mal pendant les rapports ! Causes et Solutions.

Introduction

Parlons d'un sujet entouré de tabous qui touche de nombreuses femmes : les douleurs pendant les rapports sexuels aussi appelées dyspareunies dans le jargon médical.

Les dyspareunies sont une problématique courante souvent négligée en santé féminine. Elles peuvent affecter profondément la santé mentale et physique ainsi que les relations intimes. Faire l’amour, moment synonyme de bien être et de plaisir peut devenir un véritable calvaire ! L’origine et la compréhension de ces douleurs peuvent être un défi, mais avec la bonne approche, des solutions peuvent être apportées à toutes !

Les dyspareunies : qu'est-ce que c'est ?

Les dyspareunies sont un groupe de problèmes gynécologiques qui se caractérisent par des douleurs pendant les rapports sexuels. Elles peuvent survenir pour diverses raisons : physiques, psychologiques ou liées à la relation de couple elle-même. C'est un sujet délicat, mais il est essentiel de l'aborder pour trouver des solutions.

Statistiques et réalités

Regardons quelques chiffres pour mieux comprendre.  Environ 10 à 16 % des femmes peuvent être touchées par les dyspareunies à un moment donné de leur vie.  Elles peuvent apparaitre dès les premiers rapports et/ou se développer par la suite ou en période de ménopause mais elles sont plus courantes chez les femmes en âge de procréer.

Les différents types de dyspareunies et leurs causes

Il existe différents types de dyspareunies, chacune ayant ses propres causes. La dyspareunie peut être primaire c’est-à-dire être présente dès les premières relations sexuelles ou secondaire, c’est-à-dire apparaitre dans un second temps alors que tout allait bien jusque-là.

On distingue les dyspareunies superficielles et les dyspareunies profondes qui ne sont généralement pas liées au même problème même s’il est possible de cumuler les deux.

La dyspareunie superficielle

    Elle se manifeste à l'entrée du vagin pendant la pénétration.

    Elle peut être due à diverses causes telles que la sécheresse vaginale, les infections mycologiques ou bactériennes, une vestibulodynie (hypersensibilité de l’entrée du vagin) en lien ou pas avec des traumatismes psychologiques ou physiques antérieurs.

    La période du post partum est particulièrement à risque : cicatrices de déchirure ou d’épisiotomie, sècheresse occasionnée par l’allaitement…  Elle peut aussi être ressentie dès la simple introduction d’un tampon et avant tout début d’activité sexuelle

    La dyspareunie profonde

    Cette douleur se situe plus en profondeur et est ressentie dans la partie basse de l’abdomen au cours du rapport, souvent lors des positions sexuelles qui entrainent une pénétration profonde (levrette, amazone…).

    Elle peut être liée à de l'endométriose, des fibromes, de l'adénomyose (aussi appelée endométriose interne, il s’agit d’une maladie utérine fréquente et bénigne qui se caractérise par la présence anormale de fragments d'endomètre à l'intérieur du muscle utérin), des kystes ovariens, des adhérences, des varices ou une infection. Dans de très rares cas elle peut être liée à une pathologie cancéreuse.

    Diagnostic et solutions

    Pourquoi un examen clinique ?

    Lorsqu'une femme souffre de dyspareunies, il est essentiel de réaliser un examen clinique approfondi pour identifier les causes potentielles des douleurs. L’examen gynécologique est un moment parfois mal vécu par les patientes qui peuvent se sentir mal à l’aise d’exposer leur vie et leurs parties intimes avec l’appréhension d’avoir mal lors de l’examen. C’est tout à fait légitime. Il faut absolument être examiné par un professionnel de santé bienveillant qui a l’habitude du diagnostic et de la gestion de ce type de douleur.

    Le déroulement de l'examen

    1. Entretien Initial : Tout commence par un interrogatoire médical. Il est important de savoir s’il y a eu de violences sexuelles, physiques ou psychologiques.
    2. Examen Gynécologique : l’examen de la vulve et du vagin est indispensable afin de rechercher des malformations, des signes de rougeur, de gonflement, d'irritation ou d'autres anomalies. Certaines formes d’endométriose sont visibles lors de l’examen au speculum. Le "Q-tip test", également connu sous le nom de test du coton-tige, est une procédure diagnostique utilisée dans l'évaluation des douleurs de l’entrée du vagin (également appelées « vestibulodynies ») et a pour but de localiser la douleur. Ce test consiste à utiliser un coton-tige en appliquant une légère pression sur différentes zones de la vulve et déterminer si certaines zones sont plus sensibles ou douloureuses que d'autres.
    3. Prélèvement vaginal : le prélèvement vaginal au laboratoire est indispensable dans l’évaluation initiale pour ne pas méconnaitre une infection vulvaire ou vaginale responsable des douleurs ou surajoutées à un autre problème.
    4. IRM pelvienne : en cas de dyspareunies profondes une échographie et/ou une IRM pelvienne peut être nécessaire pour éliminer la présence d’une pathologie de l’utérus, des trompes ou des ovaires responsables des douleurs.

    Quelle est la prise en charge ?

    La prise en charge implique généralement une approche multidisciplinaire. Le traitement peut inclure :

    1. Des thérapies physiques : des exercices de relaxation et de renforcement des muscles du plancher pelvien peuvent être recommandés avec le kinésithérapeute. L’utilisation de sonde de radiofréquence peut également permettre de diminuer la contracture réflexe de l’entrée du vagin liée à la douleur. Les baumes vulvaires, en complément, permettent d’assurer une hydratation et un confort de la vulve au quotidien. Ils améliorent les désagréments liés à la sécheresse, ils ont un rôle apaisant et ils permettent le glissement des petites lèvres entre elles sans friction.
    2. Lubrifiants et hydratants vaginaux : leur utilisation pendant les rapports et les hydratants vaginaux pour améliorer la lubrification naturelle peut être utile.

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    Les baumes vulvaires : en complément, permettent d’assurer une hydratation et un confort de la vulve au quotidien. Ils améliorent les désagréments liés à la sècheresse, ils ont un rôle apaisant et ils permettent le glissement des petites lèvres entre elles sans friction.

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    1. Thérapie psychologique : Des séances avec un psychologue ou un sexologue peuvent aider à gérer les aspects psychologiques liés à la douleur et à d’éventuels antécédents de violences physiques ou psychologiques.
    2. Médicaments : selon la cause, des médicaments tels que des analgésiques locaux ou des traitements hormonaux peuvent être prescrits. Il est évidemment indispensable de traiter une mycose ou une infection vaginale en cours.
    3. Éducation et Conseils : Éduquer les patientes sur leur anatomie, sur les techniques de relaxation et la communication avec le partenaire est également important. Une thérapie de couple peut s’avérer utile surtout si les difficultés sexuelles ont un impact sur la relation.
    4. Chirurgie : elle est préconisée surtout dans la prise en charge des dyspareunies profondes lorsqu’une cause chirurgicale a été clairement identifiée et ne peut pas être traitée par d’autres moyens (chirurgie de l’endométriose, embolisation des varices pelviennes …) 

    Il est crucial de développer un plan de traitement personnalisé. Les dyspareunies sont une réalité pour de nombreuses femmes et elles ne doivent pas être banalisées. De nombreuses solutions sont possibles !

      

    (1) :Bautrant E, Porta O, Murina F, Mühlrad H, Levêque C, Riant T, Ploteau S, Valancogne G, Levesque A. Provoked vulvar vestibulodynia: Epidemiology in Europe,

    Alexandra Arfi

    Gynécologue spécialiste des pathologies vulvaires et membre du comité scientifique de Vivante